Ah Brocéliande… Cette histoire d’amour qui ne se passe jamais comme il faut !

Rappels des faits précédents

En 2019, je m’élançais avec Vincent sur le trail de 52km ! 2 chutes sans gravité, mais une course que je n’ai jamais appréciée et pendant laquelle, j’ai pesté et râlé en permanence. Résultat 6h56 ! Récit du Trail de Brocéliande de 2019.

En 2020, l’opération des croisés datait de 10 jours seulement, donc forcément, c’était encore un peu juste pour m’y inscrire !

En 2021, j’y retournais en solo pour prendre ma revanche. Tout démarrait plutôt bien, mais aux alentours du 30ème km, chute sur le genou opéré en 2020. Entre douleur et peur pour le genou, la fin de course sera alors un long chemin de croix et une arrivée au bout de 7h 21 de labeur. Récit du Trail de Brocéliande de 2021.

Un objectif bien différent cette année

Clairement, cette année, Brocéliande n’est pas un des objectifs de l’année ! Je vois ce trail comme une sortie longue et une nouvelle étape dans la préparation pour la Diagonale des fous. Il y a bien un chrono, mais l’essentiel est ailleurs : se rassurer, finir sans problème et sans blessure, enchainer une nouvelle semaine à plus de 130km…

La préparation avant Brocéliande s’est bien passée… Près de 300km sur les 30 jours précédents et aucune pause avant la course puisque ce n’est qu’une sortie longue !

Quelques gênes / douleurs au niveau de l’aine, les jours précédents la course, mais cela est sans doute dû à l’accumulation. J’écourte la séance du samedi et je croise les doigts pour le dimanche.

Racepack quasi-inchangé

Le racepack est le même qu’en 2021. C’était l’occasion d’enfiler le t-shirt de l’association des POIC et de mettre en avant leurs actions et la cagnotte de Diagonale Solidaire.

Seules les chaussures changent vraiment. C’est le moment de tester les Trabuco Max sur une vraie sortie longue… et je n’en serai pas déçu.

Départ à 7h 55

Je rejoins Sébastien mon partenaire de course et d’entrainement au niveau de la zone de départ. Il est avec son beau frère qui s’appelle également Sébastien… Ca va être pratique !!

Le départ est toujours un moment particulier sur une course mais là, je suis vraiment zen ! Forcément, pas d’objectif de chrono, ça fait juste une sortie longue donc ça aide à ne pas stresser.

Je croise aussi deux Spartiates Runners Yoann et Jérémy que je ne connaissais pas encore. Jérémy prépare aussi la diagonale (mais dans une autre dimension). On devrait se recroiser à l’entrainement prochainement et au moins au départ de la Diagonale.

Nous sommes environ 350 au départ pour 409 inscrits.

1ère partie de course jusqu’au 23ème km

On part tous les trois ensemble : les deux Seb et moi. Tout se passe bien et je fais attention dès le début où je mets les pieds… Je n’ai pas envie de me blesser 🙂

On discute tranquillement, on avance. Les 8 premiers kilomètres sont avalés à environ 5’45 du km et c’est à ce moment que je me décide à ralentir un peu. Je laisse les deux Seb partir devant et tourne plutôt aux alentours des 6’30 au km d’autant que quelques difficultés commencent à poindre le bout de leur nez. Bon, on parle de difficultés bretonnes : évidemment, rien à voir avec l’ultra de Samoëns ni avec celles qui m’attendent à La Réunion. Mais je profite tout de même de chaque bosse pour marcher et préparer ma grande randonnée.

Je passe le pointage intermédiaire du 23ème km en 2h48 à la 256ème place sur 336 coureurs pointés. Vraiment tranquille…

2ème partie de course : trop facile…

L’avantage quand on court tranquille, c’est qu’on garde du jus pour la suite de la course. Les belles bosses se passent tranquillement que ce soit la chambre au loup dans laquelle je redouble d’attention, le motocross et la carrière.

Dans le motocross (au 35ème km), j’aperçois Seb (le beau-frère) qui grimace à cause de ses crampes. Le temps de monter une bosse, de passer au ravito et de redescendre, je passe 6 minutes après lui dans le motocross mais je sais que je vais le rattraper car musculairement, je suis bien…

C’est chose faite au 40ème km ! Son mollet crampe lorsqu’il trottine, donc forcément, ca n’aide pas. Je fais 2 km avec lui en discutant et repars devant.

Place aux petits singles, à la carrière, et enfin à la forêt de Trémelin. Les jambes sont un peu lourdes à cause de la charge d’entrainement des jours précédents, mais tout se passe bien !

Je profite de cette partie pour marcher pas mal (à un bon rythme) et pour discuter avec différents coureurs notamment de la Diagonale. C’est malin… je suis encore plus impatient d’y être !

J’aperçois Seb (le copain) et sa famille au bord du lac qui m’encourage et je passe quelques centaines de mètres plus loin l’arche d’arrivée.

Résultat : 6h 37′ 02 ! Et surtout une progression énorme avec un classement en 144ème place sur 293 finishers.

La prépa a payé et le fait d’y aller cool au début m’a permis de garder du jus pour la fin de course. C’est 20′ de mieux qu’en 2019, 45′ de mieux qu’en 2021 alors que l’objectif n’était pas là.

Seb (le copain) aura fini en 6h 24′ 41 tandis que Seb (le beau frère) aura mis 6h 52′ 19.

Suite et fin du plan d’entrainement…

Deux jours de repos… et on rechausse les chaussures ! Le plan se poursuit avec 350km sur les 30 derniers jours. Il me reste encore 2/3 grosses semaines à faire avant de faire du frais début octobre et être fin prêt pour la diagonale.